Le mariage du Musulman

قال الله تعالى: وَلْيَسْتَعْفِفِ الَّذِينَ لَا يَجِدُونَ نِكَاحًا حَتَّى يُغْنِيَهُمُ اللَّـهُ مِن فَضْلِهِ وَالَّذِينَ يَبْتَغُونَ الْكِتَابَ مِمَّا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُمْ فَكَاتِبُوهُمْ إِنْ عَلِمْتُمْ فِيهِمْ خَيْرًا وَآتُوهُم مِّن مَّالِ اللَّـهِ الَّذِي آتَاكُمْ وَلَا تُكْرِهُوا فَتَيَاتِكُمْ عَلَى الْبِغَاءِ إِنْ أَرَدْنَ تَحَصُّنًا لِّتَبْتَغُوا عَرَضَ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَمَن يُكْرِههُّنَّ فَإِنَّ اللَّـهَ مِن بَعْدِ إِكْرَاهِهِنَّ غَفُورٌ رَّحِيمٌ ﴿٣٣﴾ سورة النور

Le mariage du Musulman

 la séparation avec contrepartie

Le khoul^ – la séparation avec contrepartie –

Le khoul^ est une séparation en échange d'une contrepartie recherchée habituellement par les gens qui revient à l'époux. Il est confirmé par l'Unanimité, par Sa parole ta^ala:

﴿فَإِنْ طِبْنَ لَكُمْ عَنْ شَىْءٍ مِنْهُ نَفْساً﴾

[sourat An-Niça' / 4] ce qui signifie: "Si elles vous en donnent (c'est-à-dire de leur dot) quelque chose de bon gré", et par la parole du Prophète concernant la femme de Thabit Ibnou Qays:

"اقبل الحديقةَ وطلّقها تطليقة"

Ce qui signifie: «Accepte le jardin et divorce-la une fois» (i.e. acceptes qu'elle te rende le jardin que tu lui avais auparavant donné pour dot, afin qu'il soit désormais la contrepartie du khoul^) rapporté par Al-Boukhariyy et An-Naça'iyy.
Il y a eu divergence sur le khoul^ s'il est un divorce ou une dissolution de contrat (faskh). L’avis connu dans la nouvelle école de Ach-Chafi^iyy est qu’il s’agit d’un divorce, alors qu’il est mentionné dans le livre ‘Ahkamou l-Qour’an de Ach-Chafi^iyy, qui est un de ses derniers ouvrages, qu’il s’agit d’une dissolution et c’est-là son ancienne école. Il est par ailleurs déconseillé sauf si l'on craint un conflit, ou si l'on craint que l'un des deux ne s'acquitte pas convenable­ment du droit que l'autre exerce sur lui, ou si la femme éprouve de l'aversion envers son mari, ou si c'est lui qui la réprouve parce qu'elle a commis l'adultère ou ce qui est semblable tel que délaisser la prière, ou bien si c'est pour éviter qu'un divorce triple ou double ne soit effectif comme dans le cas où il aurait juré le divorce triple ou double en le conditionnant par un acte qui doit inévitablement avoir lieu.
Le khoul^ est valable avec celle qui peut être reprise en mariage (raj^iyyah) et non avec celle qui ne peut pas l'être (ba'in).

Il est une condition pour le khoul^ qu'il y ait :
1- une formule, comme par exemple s'il lui dit: "j'accomplis le khoul^ avec toi pour tant" et qu'elle accepte;
2- un époux : il est valable que l'époux effectue le khoul^ avec sa femme lui-même ou par l'intermédiaire d'un délégué;
3- quelqu'un qui assure la contrepartie, que ce soit l'épouse ou quelqu'un d'autre qu'elle comme par exemple si un homme dit à l'époux : "fais le khoul^ avec ta femme pour tant dont je me charge" et qu'il accepte.
Par le khoul^, la femme devient maîtresse d'elle-même et l'homme ne peut la reprendre dans le mariage que par un nouveau contrat avec un tuteur et deux témoins.